parenthèse souvenir...

oui, vous avez bien décodé les indices,

j'étais bien partie en Alsace à Strasbourg

où fils aîné, kidnappé par une alsacienne

est parti vivre ...

Je vous montrerai d'autres photos, c'est promis,

mais aujourd'hui, 11 novembre

c'est une photo centenaire que je mets à l'honneur :

mon grand-père paternel ...

il avait 19 ans... un "bébé", plus jeune que mes fils,

propulsé dans "la grande guerre"....

un autre soldat de la famille:

"l'Oncle Henri"

On a eu de la chance, ils sont revenus !

Et mon grand père a eu tellement de chance,

qu'il a pu y retourner... et heureusement en revenir quelques années plus tard :

une réflexion idiote me vient en regardant ces photos:

une génération d'hommes qui n'a pas dû avoir de varices,

les jambes bien enroulées dans les bandes molletières...

Et puisque "ils n'ont pas eu l'Alsace et la Lorraine"

prochainement je vous montrerai d'autres photos de mon séjour alsacien !

*

Comments

[MondedeMathilde]

Bel hommage que tu rends là à tes anciens.

[FACILADIR]

C'était bien aujourd'hui qu'il fallait montrer ces photos conservées comme un trésor ! Hommage à tous ces jeunes hommes. Que ce soit surtout pour que ça ne recommence pas ... Ce qui ressemble à des bandes de rétention pouvaient sans dout e les préserver des varices mais ils marchaient tant à cette époque ! Merci pour ce partage.

[leokadie]

oui, c'était un gamin ..... 19 ans ....

[cheznous62]

Eh oui! trop jeunes, beaucoup n'ont pas eu le bonheur de vivre leur vie ... ils se sont battus pour la "liberté" et "la paix" ... des mots encore vains de nos jours ...

Bises et belle fin de journée par chez toi !

Nicole

[MAG]

Un visage d'enfant au départ, un regard d'adulte au retour. Ce qui me frappe toujours dans ces vieilles photos, c'est l'application à sourire pour faire croire que leur vie n'était pas misérable. Quand on connaît la vérité, pourtant si loin de ce dont notre imagination est capable, je me demande toujours s'il s'agit d'amour de la patrie, respect de soi et d'autrui ou peur d'être fusillé. Après tout, aucune des deux deux armées n'a été bienveillante, tant pour l'ennemi que pour le déserteur.

Le seul que j'ai vu démoli sur les photos, c'était mon grand père maternel. Gazé, donc vivant au lieu d'avoir été pourvoyeur d'une substantielle pension de veuve de guerre, transformé en bouche à nourrir. Je ne l'ai pas connu mais le ressentiment se faisait bien sentir dans une famille taiseuse.

Il y a eu peu d'indemnisation physiquement, le traumatisme de guerre n'existait pas, il y a eu beaucoup de veuves qui ont découvert la liberté et des ressources pour bien vivre sans travailler, beaucoup de familles qui ont découvert la misère et la culpabilité de penser qu'elles auraient eu plus de chance de ne pas avoir récupérer leur homme brisé.

La guerre est moche. Le seul monument aux morts que je vénère, c'est celui de Gentioux, dans la Creuse (trop irrévérencieux pour avoir été inauguré et recevoir des fleurs aux commémorations. Il est visible sur le net).

C'est mon habituelle journée d'armistice ...

Tu as dû hériter de la bonté de ton grand père, tu lui ressemble.

Bises, Colette, et bonne journée